Dans un premier il faut à César ce qui appartient à César, cette article à été réalisé après la lecture de “La civilisation du poisson rouge, petit traité sur le marché de l’attention par Bruno Patino” Des exemples seront tirés de cette lecture.
Avant de plonger dans le sujet, il est essentiel de comprendre comment notre attention est mise à l’épreuve dans le monde d’aujourd’hui. Avec la multiplication des écrans et des sollicitations numériques, maintenir notre concentration devient de plus en plus difficile. Nous sommes constamment bombardés d’informations et de notifications, ce qui tire notre attention vers le bas.
Pour bien comprendre cette situation, je vais structurer mon argumentation en trois parties :
1. État des lieux du marché de l’attention en 2024
Pour capter votre attention dès le début, voici une donnée frappante : selon une étude de Google, le temps d’attention moyen des générations Y et Z (nées entre 1980 et 2009) est estimé entre 8 à 9 secondes. Cela varie selon les sources, mais ce chiffre est révélateur d’un phénomène préoccupant.
Aujourd’hui, même le poisson rouge, réputé pour son faible temps d’attention, nous dépasse. Comment en sommes-nous arrivés là ? La réponse réside dans une combinaison de facteurs sociaux et culturels, principalement liés à l’arrivée et à la démocratisation d’Internet, et plus particulièrement des réseaux sociaux.
Depuis ses débuts, Internet a bouleversé notre manière d’accéder à l’information. Nous avons désormais accès à une multitude de contenus sous divers formats : vidéos, textes, blogs, etc. Les réseaux sociaux ont amplifié cette transformation en offrant de nouvelles plateformes pour partager et consommer des informations. Cette révolution numérique a également conduit à l’apparition de nouveaux outils, tels que les smartphones, facilitant encore davantage l’accès à ces contenus.
E*n 2021, 95 % des personnes de 15 ans et plus possédaient un téléphone mobile, dont 77 % étaient des smartphones, tandis que 21 % utilisaient d’autres types de téléphones, selon l'INSEE.* Cette omniprésence des appareils mobiles a transformé notre manière de consommer l’information, nous exposant à un flux constant de contenus. Cette hyperconnectivité a profondément modifié nos interactions, tant personnelles que sociales.
Les entreprises ont rapidement perçu les opportunités offertes par cette nouvelle ère numérique. En exploitant les médias en ligne, elles peuvent diffuser leurs messages de manière plus économique et toucher un public beaucoup plus large et diversifié. Par exemple, les campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux permettent un ciblage précis et personnalisé, réduisant les coûts par rapport aux médias traditionnels.
Cependant, cette surabondance d'informations entraîne une surcharge cognitive pour les internautes, les exposant à un phénomène de plus en plus préoccupant : l’infobésité. Ce terme, défini par Larousse, désigne la surabondance d'informations imputée aux chaînes d'information en continu, aux nouvelles technologies de la communication (Internet, téléphones portables, messageries, réseaux sociaux) et à la dépendance qu'elles créent chez l'utilisateur.
La période du COVID-19 a amplifié ces phénomènes. Confinées chez elles, les personnes avaient comme principal moyen de s’informer et de se divertir la connexion à internet. Les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne sont donc devenus des espaces privilégiés pour les interactions sociales et la consommation de contenus, intensifiant notre dépendance à ces outils numériques.
Cette avalanche d'informations, associée à divers biais cognitifs et besoins naturels, impacte profondément notre temps d'attention, entraînant des troubles comportementaux. Nous constatons notamment un besoin incessant d’être occupé, avec une habitude de vérifier des applications comme Instagram, Snapchat ou TikTok, même sans nouveauté à consulter. Ce réflexe nous pousse à chercher des distractions en permanence, rendant difficile la pratique d'activités sans stimuli numériques, que ce soit écouter de la musique, regarder une vidéo ou même lors de moments ordinaires comme aller aux toilettes, manger, marcher ou prendre les transports. Cette dépendance affecte notre capacité à rester concentré sur une tâche sans interrompre notre attention pour consulter notre téléphone.
Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces comportements, cela peut être révélateur de l'impact de cette surcharge d'informations. Pas de panique, ces situations ne sont pas nécessairement des symptômes graves. Pour mieux comprendre et affronter ces effets, explorons maintenant quels sont les impacts que nous avons pu constater.
Les Impacts sur les Modes de Communication
1. Évolution des Modes de Communication
La communication numérique a facilité les échanges instantanés via messages, appels vidéo et réseaux sociaux. Cependant, cette rapidité a ses inconvénients. Les interactions en ligne manquent souvent de langage corporel et de nuances vocales, ce qui peut entraîner des malentendus et une qualité d'échange moindre. De plus, la facilité d'accès aux outils numériques a réduit les rencontres physiques, affaiblissant les liens sociaux et limitant la profondeur des relations interpersonnelles. Ainsi que notre capacité a bien comprendre les messages non verbaux lors de nos interactions sociale.
L'Impact sur la Qualité des Relations
2. Superficialité des Relations
Les interactions sur les réseaux sociaux sont souvent superficielles, se limitant à des "likes" et des commentaires. Cette superficialité peut nuire à la formation de relations authentiques et profondes. De plus, les réseaux sociaux favorisent la comparaison avec des images idéalisées, ce qui peut affecter l'estime de soi et altérer la qualité des interactions. Le phénomène du "FOMO" (Fear Of Missing Out) peut également engendrer un sentiment d’exclusion et d’isolement, même en cas d’interactions sociales fréquentes.
Changements dans les Comportements et Attitudes
3. Accélération des Réactions et Bulles de Filtrage
Les interactions en ligne, souvent réactives et moins réfléchies, s'expriment en fonction de nos émotions, sans forcément chercher à argumenter nos points de vue. Les personnes avancent des arguments sans réflexion. De plus, les algorithmes des réseaux sociaux créent des bulles de filtrage qui limitent notre exposition à la pluralité des opinions, ce qui se manifeste par la proposition régulière de contenus portant le même type de message. Cela ne permet pas une ouverture d'esprit et renforce les opinions que nous avons déjà. C'est un peu dangereux car l'exclusion d'une manière différente de penser peut créer des comportements extrémistes, surtout si les personnes sont confrontées à des discours extrémistes.
Cette stratégie des réseaux sociaux est compréhensible, car proposer des contenus allant à l'encontre des manières de penser des internautes peut créer de la frustration et les pousser à quitter le réseau social en question, ce qui n'est pas bénéfique pour la marque. Leur objectif est d'avoir un maximum de personnes connectées pour valoriser leurs produits et diffuser de la publicité.
Répercussions sur la Santé Mentale et le Bien-Être
4. Isolement Social et Stress
Malgré une connectivité accrue, le manque de contact physique et de conversations profondes peut affecter négativement notre bien-être émotionnel. Les exigences de réactivité et l'interaction numérique constante peuvent mener à une surcharge cognitive et à un stress accru. De plus, l'utilisation excessive des technologies, surtout avant le coucher, peut perturber le sommeil et, par conséquent, avoir des effets néfastes sur notre santé mentale.
Pour conclure cette première partie, nous avons exploré comment le numérique a changé nos façons de communiquer et d’interagir. Dans la suite, nous allons plonger dans les stratégies que les marques et les réseaux sociaux utilisent pour capter notre attention. Nous verrons comment ces techniques se sont développées et comment elles peuvent être appliquées de manière éthique dans nos propres projets.
2. Comment les réseaux sociaux détourne notre attention
Dans cette deuxième partie de l’article, nous allons voir les stratégies mises en place par les réseaux sociaux et plateformes pour retenir notre attention. Pour simplifier la lecture, nous présenterons une liste de ces éléments. Évidemment, ces techniques jouent sur des biais cognitifs et du neuromarketing, des méthodes très efficaces mais éthiquement discutables, similaires à de la manipulation. Je vous les présente afin que vous puissiez les comprendre et vous en prémunir, et non pour les réutiliser dans vos propres stratégies, à bon entendeur.😉
La Théorie de la Boîte de Skinner et le Biais de Récompense Aléatoire
Avant d'explorer les concepts liés à l'interface utilisateur, il est essentiel de comprendre la théorie de la boîte de Skinner, développée par le professeur Burrhus Skinner au début des années 1930. Cette expérience offre des éclairages précieux pour concevoir des interfaces efficaces et améliorer la rétention des utilisateurs.
Dans l’expérience de Skinner, une souris est placée dans une boîte avec un bouton. Chaque fois que le bouton est activé, une quantité aléatoire de nourriture est distribuée. Rapidement, la souris se détourne de la nourriture pour appuyer frénétiquement sur le bouton, impatiente de découvrir la quantité de nourriture qui l'attend. Elle finit par être plus intéressée par l'action d'appuyer sur le bouton que par la nourriture elle-même. Cette expérience illustre le biais de récompense aléatoire, un phénomène où des récompenses imprévisibles génèrent plus de plaisir et de motivation que des récompenses prévisibles. Cette incertitude stimule la production de dopamine, rendant l'expérience addictive en raison de l'attente constante d'une récompense.
Mise en Pratique
- Machines à sous des casinos : Chaque tirage de la gâchette offre une chance de gagner une somme d'argent aléatoire. Un gain déclenche un pic de dopamine, incitant à tenter sa chance à nouveau pour revivre cette sensation. La perte conserve une motivation car la possibilité de gagner demeure, rendant chaque tirage excitant et imprévisible.
- Likes sur Facebook : Sur Facebook, chaque "like" ou commentaire sur une publication peut arriver à tout moment, créant une incertitude qui garde les utilisateurs en haleine. Recevoir un "like" ou un commentaire renforce notre estime de soi par une validation sociale, poussant les utilisateurs à revenir régulièrement pour vérifier les nouvelles interactions, entraînant une consultation répétée de l'application.
- Tinder : Cette application de rencontre présente des profils de manière aléatoire. La vue d’un profil attrayant génère un pic de dopamine, et obtenir un match provoque un pic encore plus fort. Cette mécanique pousse les utilisateurs à continuer à swiper pour ressentir cette gratification à nouveau.
- TikTok : TikTok utilise un flux de contenu aléatoire pour capter l'attention des utilisateurs. Chaque vidéo visionnée peut potentiellement déclencher un pic de dopamine si elle plaît. L’incertitude quant au contenu de la prochaine vidéo pousse les utilisateurs à continuer à scroller, souvent pendant des heures, en quête de gratification instantanée.
Ces stratégies exploitent notre besoin de récompenses imprévisibles, transformant des interactions apparemment anodines en comportements addictifs. En comprenant ces mécanismes, nous pouvons mieux nous en prémunir et éviter de tomber dans les pièges de ces plateformes.
Le Besoin de Finaliser les Tâches
Définition : Le besoin de finaliser une tâche est lié à ce que l’on appelle l’effet Zeigarnik, du nom de la psychologue russe Bluma Zeigarnik. Cet effet décrit comment les tâches inachevées restent ancrées dans notre mémoire, provoquant une sensation de malaise jusqu'à ce qu'elles soient complétées. Ce phénomène est attribué à notre désir de clore les éléments en suspens, nous incitant à les résoudre pour obtenir une satisfaction mentale.
Mise en Pratique
- Notifications Constantes : Les plateformes comme Facebook, Instagram et Twitter envoient des notifications régulières pour signaler des interactions non lues. Chaque notification représente une tâche inachevée, poussant les utilisateurs à revenir sur l'application pour la compléter. Cette stratégie maintient l'engagement en exploitant notre besoin de fermer les boucles ouvertes. Vider toutes les notifications sur son téléphone procure une satisfaction, tandis que l’apparition de nouveaux points de notification peut générer une angoisse persistante.
- Fil d’Actualité Infini : Sur des réseaux comme Instagram ou Twitter, le fil d’actualité est infini. L’absence de fin dans le contenu à consulter crée une incertitude constante, incitant les utilisateurs à continuer de scroller pour voir ce qui suit. Atteindre le fameux “Vous êtes à jour” apporte une satisfaction temporaire, renforçant le sentiment d’avoir complété la mise à jour de notre connaissance des activités de nos contacts.
- Contenus Éphémères : Les stories sur Instagram et Snapchat, qui disparaissent après 24 heures, créent un sentiment d'urgence pour ne pas manquer les informations importantes. Ce besoin de visionner toutes les stories avant qu’elles ne disparaissent engendre un phénomène de "FOMO" (Fear of Missing Out), intensifiant la pression de compléter cette tâche pour ne rien manquer.
- Lecture Automatique de Vidéos : Sur des plateformes comme YouTube Netfilx, Prime,Canal+ ou TikTok, la lecture automatique des vidéos crée une continuité sans fin. Chaque vidéo visionnée est une tâche inachevée jusqu'à ce qu'elle soit complètement regardée. Cette fonctionnalité élimine la sensation de devoir rouvrir une nouvelle tâche, maintenant les utilisateurs dans un état de consommation continue de contenu.
- Gamification : De nombreuses applications et plateformes intègrent des éléments de jeu pour maintenir l'engagement des utilisateurs. Par exemple, les badges, les niveaux, les tableaux de classement et les défis sont conçus pour inciter les utilisateurs à poursuivre leurs activités. Les utilisateurs sont motivés par la quête de récompenses virtuelles et la satisfaction de débloquer de nouveaux niveaux ou d'accomplir des défis. Cela exploite notre besoin de clore les boucles et finaliser la barre de progression.
Ces stratégies exploitent notre besoin profond de finaliser les tâches et de clore les boucles ouvertes. En nous maintenant dans un état d’anticipation ou d’attente, les plateformes réussissent à prolonger notre temps d’utilisation tout en fragmentant notre attention.
Besoin d'Estime
Définition : Le besoin d’estime est l'un des besoins humains essentiels. C’est notre désir d’être reconnu, admiré et accepté par les autres. Ce besoin figure parmi les piliers de la pyramide de Maslow, qui représente nos besoins fondamentaux. Même si cette pyramide est critiquable, elle reste utile pour comprendre nos besoins humains de base.
Sur Internet, et surtout sur les réseaux sociaux, ce besoin d'estime est exacerbé. Pour beaucoup, surtout les jeunes, être visible en ligne est devenu crucial. Si tu n’es pas actif sur les réseaux sociaux, tu as l’impression de ne pas exister vraiment. Pour ne pas passer pour quelqu’un de déconnecté, il faut suivre les dernières tendances et vidéos virales. Les plateformes sont conçues pour capter notre attention et répondre à ce besoin d’estime, ce qui nous pousse à nous connecter et à interagir de plus en plus quitte à provoquer des dépressions chez les utilisateurs quand ils ne sont pas assez reconnues ou en trop ce comparant avec les tops profils des supers stars qui sont trop beaux et parfait pour un utilisateur l'anda.
Mise en Pratique
- Validation Sociale : Les réseaux sociaux comme Instagram et Facebook utilisent les "likes", commentaires et partages comme mécanismes de validation sociale. Les utilisateurs recherchent constamment ces signes de reconnaissance pour affirmer leur valeur personnelle et sociale. Chaque notification de "like" ou commentaire est perçue comme une validation, incitant les gens à publier davantage et à interagir souvent pour maintenir ou augmenter cette reconnaissance.
- Statut et Réputation en Ligne : Des plateformes comme LinkedIn et Twitter permettent aux utilisateurs de gérer leur réputation professionnelle et personnelle. Les statistiques de suivi, les mentions et les partages créent un système de classement qui influe sur la perception de la réussite et du statut social. Cela pousse les individus à produire du contenu qui renforce leur image et leur position dans leur réseau.
- Commentaires et Avis : Les sites de commerce en ligne, comme Amazon et TripAdvisor, reposent sur les avis et commentaires des utilisateurs. Recevoir des évaluations positives renforce la crédibilité et l’estime de soi des vendeurs ou des services, tout en motivant les clients à partager leurs expériences pour obtenir reconnaissance et validation.
- Feedback Immédiat : Les réponses instantanées sur les plateformes renforcent l’engagement en offrant une gratification immédiate. Les notifications, likes et commentaires créent un cycle de rétroaction rapide qui capte notre attention et encourage une utilisation continue.
- Groupes et Communautés : Les réseaux sociaux forment des groupes et communautés autour d’intérêts communs, augmentant ainsi le temps passé sur la plateforme. Se créer une nouvelle base d’amis, se faire des contacts ou devenir influent dans un groupe devient un objectif, ce qui prolongerait le temps passé en ligne.
Les plateformes et réseaux sociaux mettent tout en œuvre pour capter notre attention et répondre à notre besoin d’estime. En maximisant ces mécanismes de gratification, elles jouent un rôle crucial dans la gestion de notre temps d'attention, souvent en l'altérant et en le réduisant. En prenant conscience de ces stratégies, nous pouvons mieux comprendre comment elles influencent notre comportement et notre bien-être en ligne.
Des interfaces adaptés et qui nous connaissent
Dans cette partie, nous allons parler de la sensorialité et de la manière dont les plateformes en ligne ont su adapter leurs interfaces et gérer leurs algorithmes pour créer une expérience utilisateur (UX) sans frictions. Ces adaptations permettent de trouver des éléments qui correspondent parfaitement à nos intérêts, réduisant ainsi les tensions lors de la navigation et diminuant les chances de quitter l'application ou le site. Comme toutes les marques et particulièrement dans ce domaine il est important d’avoir une visions consumer centric en soit de faire de l’hyper personnalisation prendre tous les besoins habitudes caractéristiques physique de ses clients pour proposer la meilleur navigation.
Mise en pratique :
- Adaptation des interfaces : Les plateformes utilisent des designs ergonomiques et des interfaces utilisateur (UI) optimisées pour offrir une navigation fluide et intuitive, disposant les éléments de manière logique et esthétique pour rendre l'expérience agréable. Notamment, elles veillent à ce que tous les boutons de navigation soient accessibles au pouce, facilitant ainsi l'utilisation et permettant de maintenir la prise en main du téléphone pendant la navigation. Par exemple, Instagram place les boutons de "like" et de "commentaire" à portée de pouce pour une interaction rapide et facile. De plus, YouTube a récemment réorganisé son interface mobile pour que les options de partage et de sauvegarde soient plus accessibles sans nécessiter un changement de prise en main.
La navigation sur ces plateformes est conçue pour éliminer les temps de chargement entre les différentes interactions, offrant une expérience sans interruptions. Par exemple, Facebook et Twitter préchargent les contenus potentiels à visualiser pour éviter les pauses de chargement. De même, Amazon optimise la vitesse de chargement des pages produits pour que les utilisateurs puissent rapidement passer en revue plusieurs articles sans délai.
La charte graphique est également pensée pour transmettre les bons messages, avec un choix de couleurs ayant un impact sur la perception des produits. Par exemple, les couleurs bleues, souvent utilisées dans les logos des réseaux sociaux, sont perçues par les consommateurs comme des symboles de confiance. Spotify utilise un vert vibrant pour suggérer la fraîcheur et l'énergie de sa bibliothèque musicale. Les couleurs sont choisies pour être apaisantes et attirer l’œil sans causer de fatigue visuelle, tandis que la typographie claire et lisible facilite la lecture prolongée et réduit la charge cognitive. Netflix, par exemple, utilise des contrastes élevés avec du texte blanc sur fond noir pour une lisibilité optimale même dans des conditions de faible luminosité.
L'objectif est de réduire les charges cognitives lors de la navigation sur les différentes plateformes, permettant aux utilisateurs d'y passer le plus de temps possible sans se prendre la tête.
retrouvez plus d’informations sur ce sujet sur l’article suivant. Les couleurs et leurs symboliques
- Ultra personnalisation des contenus : "Montre-moi ta loupe Instagram et je te dirai qui tu es." Cette phrase illustre parfaitement la personnalisation des contenus sur les plateformes. La section "Explore" d'Instagram, par exemple, affiche des contenus adaptés à vos goûts et à vos habitudes de consultation. La plateforme collecte des données sur vos interactions — ce que vous regardez, aimez et partagez — et utilise ces informations pour vous proposer des contenus qui vous intéressent. En combinant cette personnalisation avec la stratégie de récompense aléatoire (vue en première partie), les plateformes créent un mélange puissant : elles présentent du contenu que vous appréciez de manière imprévisible. Ce double effet — la satisfaction de vos préférences personnelles et l'excitation de l'incertitude — vous incite à passer des heures sur ces plateformes, vous gardant engagés plus longtemps.
- Publicité ultra personnalisée : Les plateformes sociales se reposent sur un business model basé sur la publicité pour générer des revenus. Elles vendent des espaces publicitaires aux marques qui souhaitent mettre en avant leurs produits et services. Pour maximiser ces revenus, les plateformes doivent démontrer que les utilisateurs passent beaucoup de temps sur leurs sites ou applications. Elles doivent donc créer des environnements où les internautes restent engagés, tout en montrant aux marques que leur investissement publicitaire est efficace.
Pour réussir, ces plateformes doivent équilibrer deux objectifs essentiels : d'une part, satisfaire les besoins des marques qui cherchent à convertir les utilisateurs en clients, et d'autre part, offrir une expérience utilisateur agréable, avec des contenus qui correspondent aux intérêts des visiteurs et peu d'interruptions. Elles y parviennent en proposant des interfaces attrayantes et non intrusives.
Les plateformes utilisent des techniques sophistiquées comme le machine learning pour analyser les données sur vos interactions (discussions, publications, likes, temps passé à regarder des vidéos, etc.). Elles créent ainsi des profils détaillés et segmentent leur audience avec précision. Grâce à ces informations, elles peuvent diffuser des publicités adaptées aux intérêts des utilisateurs, sans être trop envahissantes. En associant des données diverses et des techniques de ciblage avancées, les plateformes réussissent à offrir le bon contenu au bon moment, maximisant l'engagement tout en réduisant le risque que vous quittiez l’application.
3. Solutions pour réguler notre attention : Nous proposerons des méthodes pour retrouver un équilibre sain et redevenir maîtres de notre concentration.
Pour retrouver un équilibre sain et regagner le contrôle de notre concentration, il est essentiel d’adopter des stratégies efficaces pour gérer notre temps d’écran et limiter les distractions numériques. Voici quelques méthodes pratiques pour y parvenir, avec des exemples concrets pour vous guider :
1. Établir des Limites de Temps
Pour contrôler votre temps d’écran, vous pouvez utiliser des outils intégrés dans les smartphones et les applications. Par exemple, l’iPhone propose une fonction appelée "Temps d’écran" qui vous permet de définir des limites quotidiennes pour chaque application. Vous pouvez également utiliser des applications comme Forest, qui bloque l’accès aux réseaux sociaux pendant que vous faites pousser un arbre virtuel, et vous encourage ainsi à rester concentré. Une fois la limite de temps atteinte, une notification vous avertit et vous pouvez choisir de faire une pause ou de passer à une autre activité.
2. Définir des Zones et Moments Sans Écrans
Créez des moments sans écrans dans votre routine quotidienne. Par exemple, vous pouvez décider de ne pas utiliser votre téléphone pendant les repas, afin de profiter pleinement du moment présent avec votre famille ou vos amis. Vous pourriez aussi instaurer une règle de "zone sans écran" dans votre chambre à coucher, en laissant votre téléphone ailleurs pour favoriser un sommeil de meilleure qualité. De plus, vous pouvez réserver un créneau de 30 minutes chaque matin pour lire un livre ou pratiquer une activité créative sans aucune distraction numérique.
3. Gamifier votre Temps d’Écran
Introduisez un système de gamification pour gérer votre temps d’écran. Par exemple, utilisez des applications comme Habitica, qui vous permet de transformer vos tâches quotidiennes et vos objectifs en un jeu, où accomplir des tâches non liées aux écrans vous rapporte des points et des récompenses virtuelles. Vous pouvez également fixer des objectifs personnels, comme faire 30 minutes d’exercice ou lire 20 pages d’un livre avant de consulter vos notifications ou d’utiliser les réseaux sociaux. Cette méthode vous motive à réaliser des activités bénéfiques tout en limitant votre temps d’écran.
4. Gérer vos Notifications
Réduisez les distractions en ajustant les paramètres de vos notifications. Par exemple, sur Instagram et Facebook, vous pouvez activer le mode "Ne pas déranger" pendant vos périodes de concentration pour éviter les interruptions. De plus, dans les paramètres de notification de votre téléphone, vous pouvez personnaliser les alertes pour ne recevoir que les notifications importantes, comme les appels ou les messages de vos proches, tout en désactivant celles des applications non essentielles. Cela permet de maintenir votre attention sur ce qui compte vraiment.
5. Mettre en Place une Routine de Méditation
Incorporez des séances régulières de méditation dans votre routine pour améliorer votre concentration et gérer le stress. Par exemple, vous pouvez utiliser des applications comme Headspace ou Calm, qui proposent des sessions de méditation guidée pour débutants, et vous aident à rester centré et détendu. Essayez de méditer pendant 10 minutes chaque matin avant de commencer votre journée ou avant de vous coucher le soir. Cette pratique aide à clarifier votre esprit, réduire les distractions et améliorer votre capacité à vous concentrer.
Ces méthodes offrent un bon point de départ pour travailler sur votre concentration et réduire votre hyperconnectivité. En les intégrant dans votre quotidien, vous pouvez retrouver un équilibre plus sain. Si ces stratégies ne suffisent pas à résoudre vos problèmes de concentration, n’hésitez pas à consulter un spécialiste de la santé pour obtenir un accompagnement plus a
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